L’interprétation
talmudique
Extrait de DOOKHY Riyad, « Dan Jaffe, Essai sur l’interprétation
et la culture talmudiques »,
Revue des Sciences Religieuses, no 1, janvier 2015, p. 108 et s.
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Si dans l’univers talmudique, la
question détient plus d’importance que la réponse, le « goût d’inaccompli »
amène le lecteur, « encore et toujours » à savoir davantage. Le Talmud est bien
alors une littérature qui « assoiffe sans jamais abreuver ». Pour autant, tel
n'est pas le seul trait du Talmud qui devait jouer un rôle fondamental suite à
la destruction du Second Temple de Jérusalem en l’an 70, qui avait engendré un
traumatisme et un climat de déliquescence. En effet, il fallait qu’il pût
présenter un « point d’ancrage identitaire » qui pouvait permettre
l’édification d'une étude commune dans le désaccord comme cohésion sociale,
comme stimulation intellectuelle et comme moyen d’établir la place de
l’individu au sein du collectif.
[…]