Dénonçons la campagne de raillerie, de moquerie et de stigmatisation
à l’encontre des « Miss-Mauritius ». Louons leur effort du français.
Et OUI pour toutes les fautes commises, car c’est ce qui fait la beauté du
français mauricien (et en l’occurrence, le charme des "Miss"), qui n’est pas
nécessairement un français des autres métropoles francophones.
Oui à la différence
et aux « mauricianismes », à des mots aux couleurs des particularités
locales, ou qui sont simplement « exotiques ». Peut-être n’a-t-on
rien compris de la symbolique d’une Miss qui parle de « surcomb(l)e » ? Un mot, - d’un trait d’une jeunesse vive et aventurière - qui devrait nous charmer, tombe sous le coup d’une
apathie, raideur et sévérité mauricienne ( ! ). J'y vois une expression d'une locutrice active - au sens d'Edouard Glissant - de la francophonie, un pas en avant des pays souvent en retrait. C'est en "cela" qu'elle représente l'île Maurice.
Dénonçons ici la fâcheuse manie de raillerie et de stigmatisation pour l’articulation française (ou du créole et de l’anglais) dans la mentalité mauricienne. Respectons chacun et respectons l’effort d’articulation, de rationalité, de communication et d’expression. Honorons l’effort et ne stigmatisons pas la faute. Donnons la chance à tout le monde, car la faute est le « sens » même du progrès. Rappelons-nous que chacun a eu un parcours propre.

Le "français-pour-tous", mais aussi le "français-pour-tousse".
(Ah ... ! L'île Maurice ! ...)
Riyad Dookhy (Dr).
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